L'eau est un élément indispensable à l'existence de l'agriculture. C'est précisément l'activité agricole qui utilise cette ressource dans une 85% en tâches de irrigation dans ce pays agricole. La demande en eau dans le monde augmente, tout comme le souci d'une bonne gestion de ce bien précieux.
Aspects juridiques
L'Uruguay a été à l'avant-garde de la législation dans la région et a inscrit la protection de l'environnement au niveau constitutionnel, faisant figure de précurseur en matière de protection des ressources naturelles. Il existe une politique nationale de l'eau, une planification et une gestion des ressources en eau. L'eau est aujourd'hui un bien protégé par l'État. Les eaux de surface, ainsi que les eaux souterraines, sont des unités qui font partie du domaine de l'État. Ceci a marqué un changement substantiel, un avant et un après en termes de disposition des ressources en eau.
Outre les "usages communs" des eaux en libre accès, pour l'arrosage, la pêche et, en général, tout usage qui n'altère pas ou ne diminue pas de manière significative la quantité et la qualité de l'eau publique, lorsqu'il n'y a pas de système mécanique d'extraction ou de transfert, il existe des "usages privés" de la ressource naturelle. Dans ce cas, une autorisation doit être demandée à la Direction nationale de l'eau du ministère de l'environnement, sous peine d'être en infraction avec la loi et d'être sanctionné si cela n'est pas fait.
Quand et comment demander un droit d'eau privé ?
Toute personne physique ou morale qui construit un ouvrage hydraulique pour l'utilisation des eaux de surface des fleuves, rivières, ravins, lacs, lagunes, ou un ouvrage de forage, pour extraire de l'eau à des fins productives, industrielles, commerciales, de service et autres, doit obtenir l'approbation de l'ouvrage et l'octroi de droits privés d'utilisation de l'eau par l'autorité compétente. Direction nationale de l'eau du ministère de l'environnement.
Les ouvrages hydrauliques, qu'il s'agisse de barrages, de retenues, de réservoirs creusés, de prises d'eau ou de puits, doivent être fondés sur un projet professionnel. En outre, si l'eau est destinée à l'irrigation agricole, un plan d'utilisation des terres et de l'eau doit être soumis au ministère de l'agriculture et de la pêche.
Les gestionnaires peuvent se rendre en personne dans les bureaux des agences ou entamer leurs démarches par le biais des pages web. Ils doivent prouver leurs données, le lien juridique avec la propriété où se trouve l'ouvrage, la section cadastrale, le département et soumettre les projets au moyen d'un certificat notarié.
En fonction des travaux, des volumes demandés et de la destination de l'eau, l'approbation du conseil consultatif de l'irrigation du bassin régional concerné peut être requise. Dans le cas d'un nouveau barrage, une audience publique est également requise. Dans le cas d'ouvrages à grand volume d'eau, l'approbation d'une étude d'impact sur l'environnement par le ministère de l'environnement est également requise.
Une fois les conditions remplies et le projet approuvé, un permis ou une concession d'utilisation de l'eau est accordé, donnant au demandeur le droit d'utiliser et de consommer l'eau pour l'usage déclaré, et son usage exclusif pour une certaine période de temps, qui peut être renouvelée. Le droit accordé est enregistré et constitue une sécurité juridique pour les investissements dans des projets nécessitant l'utilisation de l'eau.